Chemisette

Publié le par jargondentreprise

n.f. Vêtement qui permet d’identifier illico la louze, genre de détail qui classe blaireau direct (surtout en plein hiver). Les codes vestimentaires sont aussi sévères que sournois dans l’Entreprise. On est crédible soit avec le costard complet classique et sobre, si possible avec chemise mousquetaire à boutons de manchettes sans pochette au cœur, soit avec une tenue décontractée type djeune (l’idéal étant de se rapprocher au maximum du stéréotype du mannequin des pubs de prêt-à-porter chic qu’on voit dans Air France Magazine ou les hors-séries de Les Échos, sans aller trop loin dans le mimétisme car parfois ils ont les cheveux longs et pas de chaussettes, ce qui serait fatal en entreprise, à moins de bosser dans la communication ou de vouloir négocier une rupture conventionnelle du contrat de travail). Mais le pire, c’est le costard dépareillé et la chemisette typique du quinquagénaire en perte de vitesse – mais peut-on lui reprocher de faire preuve de bon sens en s’habillant léger quand il fait chaud ? Pour les femmes, la crédibilité se joue sur la longueur de jupe : au-dessus des genoux elle passe dans la catégorie pouffe (Une femme qui réussit dans l’Entreprise est une femme qui imite les hommes, dans ce qu’ils ont de pire).

Cf. Quinquagénaire et Fridaywear.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article